Le 18 novembre 2025, le gouvernement français, avec l’appui de ADEME, a officiellement lancé l’Observatoire de l’Agrivoltaïsme, un dispositif public visant à recenser, cartographier et suivre l’ensemble des projets agrivoltaïques sur le territoire national.
🔎 Que contient l’observatoire ?
- Une base de données publique répertoriant les installations photovoltaïques implantées sur des terres agricoles : celles déjà en exploitation comme celles autorisées, avec pour chacune des informations techniques (localisation, type de culture ou d’élevage associé, puissance installée, type d’installation, etc.)
- Une carte interactive nationale des projets agrivoltaïques, accessible au grand public, permettant de visualiser l’implantation des centrales sur fonds de carte des communes.
- Un suivi statistique et un observatoire de la filière : l’ADEME mène une étude nationale à partir des données de l’observatoire afin d’évaluer les impacts, la répartition géographique, les types de structures, et l’évolution de la production agricole + énergétique.
- Un outil d’information et de transparence à la disposition des citoyens, des collectivités, des agriculteurs, des associations, chercheurs et décideurs — pour évaluer les projets et suivre leur développement.
✅ Ce que cela change — pour les territoires, les citoyens, les associations
- Pour la première fois, il existe un référentiel national transparent des projets agrivoltaïques : chacun peut vérifier si un projet est autorisé, prévu, en cours ou en exploitation — plus de 200 installations étaient déjà recensées à la mise en ligne.
- Ce type de cartographie et de suivi constitue une base factuelle pour alimenter le débat public, notamment là où le projet pourrait heurter des enjeux de préservation de l’environnement, de biodiversité ou de patrimoine rural.
- Pour les élus et collectifs locaux, l’observatoire offre un levier pour exiger transparence, concertation, bonne information avant toute autorisation — ce qui résonne avec l’esprit de vigilance et de participation citoyenne défendu par notre association.
- Pour les habitants, c’est un outil d’alerte citoyenne : si un projet apparaît près de chez eux, ils peuvent croiser l’information avec le terrain, identifier des risques (paysager, environnemental, agricole) et intervenir collectivement.
💡 Ce que cela implique pour Manou et le Perche
Pour Manou et le territoire du Perche, l’existence de l’observatoire est une opportunité, mais aussi un signal d’alerte :
- L’outil permet de vérifier si un projet agrivoltaïque est prévu ou autorisé dans la zone, y compris les très petits projets susceptibles d’échapper à l’attention si la vigilance n’est pas collective.
- Il offre une transparence nécessaire pour alimenter notre démarche associative, notre rôle d’information et d’alerte citoyenne, et justifier des positions en faveur de la préservation du territoire.
- Il renforce la crédibilité de nos demandes d’évaluation des impacts environnementaux, paysagers et agricoles : nos alertes peuvent désormais s’appuyer sur des données publiques, accessibles à tous.
- Il incite à organiser une veille locale : dès qu’un projet apparaît sur la carte, mobiliser les habitants, ouvrir le dialogue, documenter les enjeux (biodiversité, paysages, eau, agriculture, etc.).
📌 Notre appel à vigilance
L’Observatoire national de l’Agrivoltaïsme marque une étape importante de transparence. Mais — comme souvent — les territoires ruraux comme le Perche restent vulnérables à des projets peu concertés.
Nous invitons donc chaque citoyen de Manou et des environs à :
- consulter régulièrement l’observatoire pour repérer les projets proches ;
- signaler tout projet ou suspicion via notre formulaire d’alerte citoyenne ;
- s’informer, débattre, participer à la préservation collective du patrimoine naturel et paysager.
👉 Ensemble, faisons de la transparence un outil de protection du Perche — et de Manou.
Sources
https://data.ademe.fr/datasets/observatoire-agrivoltaisme?utm_source=chatgpt.com